Si j’avais été là en ce jour-là…

Hier, je me suis demandé : Qu’aurais-je fait si j’avais été à Jérusalem en ce jour-là, le jour de la Résurrection de Jésus ?

Si j’avais été là en ce jour-là, j’aurais précédé l’aube pour me précipiter au tombeau, même avant les femmes Myrophores, Pierre et Jean le disciple bien-aimé... ça fait trois jours que mon Maître est absent, loin de mes yeux, et mon cœur, plus agile que le leur, aspire à le voir.

Si j’avais été là en ce jour-là, j’aurais tenté de convaincre les gardes qu’il est en vain de rester garder celui qu’aucune mort ou tombe puisse emprisonner.

Si j’avais été là en ce jour-là, je me serais moqué des grands prêtres juifs qui avaient demandé à Pilate de bien garder la pierre de la tombe : encore une fois, ces aveugles ne réussissent pas à tuer Jésus ni à étouffer sa lumière !

Si j’avais été là en ce jour-là, je me serais assis près de Marie de Magdala, attendre que mon Maître sorte de sa tombe avec sa lumière éclatante.

Si j’avais été là en ce jour-là, j’aurais plutôt préféré ne pas aller au tombeau, ni bouger un millimètre de chez moi... Je serais resté avec la Vierge Marie, attendre avec elle le retour de son fils, sourire comme elle d’un sourire caché, parce que, comme elle, j’ai la foi que la promesse du Seigneur s’accomplira inévitablement : « Et après trois jours je ressusciterai ».

Si j’avais été là ce jour-là, je me serais attaché au Seigneur, pour l’embrasser tout simplement, espérant lui faire oublier le baiser trompeur de Judas... Je n’ai même pas besoin de voir les traces des clous dans ses mains ni de mettre mon doigt dans son côté, parce que je crois en lui avec une foi solide, pierreuse comme la pierre roulée de son tombeau : « Il est mon Seigneur et mon Dieu ».

Christ est ressuscité. Il est vraiment ressuscité !