ÉGLISE CATHOLIQUE GRECQUE-MELKITE

Melkites - L'origine du mot "melkite".

Les Grecs-Melkites catholiques sont, à l'origine, dans les trois grands patriarcats orientaux d'Antioche, d'Alexandrie et de Jérusalem. Le mot "melkite" vient du syriaque "malko" et signifie "royal" ou "impérial" ; c'est un surnom donné pour la première fois en 460, en Egypte, par les monophysites, aux orthodoxes qui avaient pris parti pour le patriarche légitime, Timothée II, soutenu par l'empereur romain (byzantin) Léon 1er. Il était donc, à l'époque, synonyme de loyauté politico-religieuse. D'Egypte, ce surnom est rapidement passé en Syrie. Actuellement, l'usage courant réserve ce nom aux catholiques de rite byzantin (grec) de langue arabe dans les trois patriarcats précités et en émigration. Quant aux non-catholiques de ces mêmes trois patriarcats, ils sont appelés, en arabe, "Roum", c'est-à-dire Grecs d'Orient, tandis que les catholiques melkites sont également appelés "Roum katholik". Le catholicisme est tellement caractéristique des catholiques grecs melkites que, pour un citoyen ordinaire, surtout en Syrie, le terme "katholik", sans autre précision, désigne toujours les catholiques grecs melkites. Aujourd'hui, tous les Melkites sont de langue arabe. Dans le passé, notamment du Ve au XIIe siècle, il y avait des Melkites d'origine byzantine qui parlaient encore le grec, d'autres de race autochtone qui parlaient le syriaque, et enfin d'autres d'ethnie arabe, convertis au christianisme à partir du Ve siècle, bien avant l'islam, qui parlaient l'arabe. Cette pluralité ethnique et linguistique existait aussi chez les monophysites de l'époque, mais avec une prédominance de la langue syriaque. Les Melkites d'aujourd'hui, tant catholiques qu'orthodoxes, représentent donc le tronc des deux grands arbres formés par les deux grandes circonscriptions ecclésiastiques déjà reconnues au Concile de Nicée (325) et qui avaient leurs centres respectivement à Alexandrie (pour les territoires correspondant au "diocèse" civil romain d'Egypte) et à Antioche (pour le "diocèse" d'Orient).

Les Melkites du 5ème au 17ème siècle

Le patriarcat d'Alexandrie, reconnu comme tel, en confirmation de ce qui avait été décidé à Nicée, par le deuxième concile œcuménique (Constantinople, 381), fut divisé par le schisme consécutif à la diffusion du monophysisme en deux branches : l'une orthodoxe ou melkite, l'autre copte (les coptes, pour des raisons en partie politiques, avaient adhéré au monophysisme). Ce n'est qu'à l'époque moderne, au XVIIIe siècle, que chacune de ces deux branches a été, à son tour, scindée en deux. Nous avons donc, actuellement, pour Alexandrie, un Patriarcat orthodoxe de rite byzantin, avec des fidèles qui, en Egypte, sont pour la plupart des Grecs plus ou moins récemment immigrés, et une minorité arabophone (il y a aussi, depuis assez longtemps, des fidèles de ce Patriarcat dans divers pays francophones et anglophones d'Afrique), un patriarcat grec-melkite catholique (de même rite, mais entièrement arabophone, avec des fidèles originaires de Syrie, du Liban, de Palestine et de Jordanie, et lié au patriarcat grec-melkite catholique d'Antioche), un patriarcat copte orthodoxe (monophysite) et un patriarcat copte catholique. Les autres Églises catholiques orientales ont toutes des communautés en Égypte, dont l'organisation ecclésiastique dépend de leurs patriarches respectifs, qui résident au Liban (Arménien, Maronite et Syrien) ou en Irak (Chaldéen).

Les divisions successives du Patriarcat d'Antioche

Le Patriarcat d'Antioche, tel qu'il était en 416, a donné naissance, depuis lors, à plusieurs autres Églises, qui sont ses filles "émancipées".
1. - En 416, l'île de Chypre, déjà politiquement indépendante, reçoit du pape Innocent Ier (401-417) une autonomie conditionnée de son Église ; cette autonomie devient autocéphalie au concile d'Éphèse (431), pratiquement établie en 488 sous le règne de l'empereur Zénon. Formée lors du schisme de Michel Cérulaire (1054), l'Église orthodoxe de Chypre, à l'heure actuelle, est toujours autocéphale ; l'île compte environ 10 000 catholiques, principalement maronites, avec une minorité latine.
2. - L'Église de Perse trouve son origine dans la métropole d'Édesse, qui dépendait d'Antioche, bien qu'elle n'ait jamais eu de lien hiérarchique très solide avec la capitale de l'Orient oriental ; elle proclama son indépendance en 424 (c'est de là que vient l'actuelle Église chaldéenne, catholique depuis le XVe siècle).
3. - En 451, au concile œcuménique de Chalcédoine, Juvénal, Évêque de Jérusalem, obtint l'amplification des prérogatives honorifiques accordées à son siège par le concile de Nicée, c'est-à-dire le titre patriarcal, avec juridiction sur trois provinces de Palestine. Le Patriarcat orthodoxe de Jérusalem est régi, à partir de 1543, par une hiérarchie exclusivement grecque (à de rares exceptions près), avec des patriarches et des métropolites appartenant à la Fraternité du Saint-Sépulcre et originaires de Grèce ou de Chypre, tandis que les fidèles sont en grande majorité arabes. Le Patriarcat latin de Jérusalem, créé à l'époque des Croisades, en 1099, devient purement titulaire à partir de 1191, puis redevient résidentiel en 1847, avec juridiction sur les fidèles latins de Palestine, Israël, Jordanie et Chypre, en partie immigrés récents, en partie autochtones, catholiques de vieille date ou convertis au XIXe siècle (à une époque où le clergé catholique grec-melkite, trop peu nombreux dans ces territoires, ne pouvait les accueillir dans l'Église qui aurait dû être la leur).
4. - Du patriarcat de Jérusalem se détache, en 1575, la petite archevêchée du Sinaï, dont la juridiction se limite au célèbre monastère Grec de Sainte-Catherine (dont l'archevêque est Higoumène) et à quelques villages arabes des environs. Il est autonome, mais son archevêque reçoit toujours la chirotonie épiscopale du Patriarche Grec Orthodoxe de Jérusalem.
5. - Vers 470, la Géorgie, convertie au christianisme, notamment par les missionnaires des patriarcats d'Antioche et de Constantinople, forma un catholicossat qui, vers la moitié du VIIIe siècle, obtint une autonomie presque complète, avec laquelle le patriarcat d'Antioche communiquait par l'intermédiaire du siège métropolitain melkite de Théodosiopolis (Erzeroum), en Arménie ; ces relations se poursuivirent, bien que sporadiquement, jusqu'au XVIIIe siècle. En 1736, un archevêque grec-melkite catholique de Tiflis fut nommé, qui dut ensuite s'exiler et n'eut pas de successeur.
6. - Le schisme le plus important en 543-544, fut celui dû au monophysisme ; et créa, en opposition à la hiérarchie orthodoxe, un autre Patriarcat d'Antioche (dont le patriarche ne résidait presque jamais à Antioche). Sur les quatre millions d'habitants que comptait la Syrie à l'époque, quelque deux millions adhéraient au monophysisme, sous la juridiction de ce nouveau patriarcat.
7. - Le patriarcat (orthodoxe) d'Antioche ayant été vacant de 701 à 742, à cause d'une vague de persécutions, les moines du grand monastère de Saint-Maron, en Syrie, près des sources de l'Oronte, qui partageait avec les melkites la défense de la foi chalcédonienne contre les monophysites, profitèrent de la longue vacance du siège patriarcal pour se donner leur propre patriarche, dans des circonstances qui ne sont pas très claires. En 742, le calife Hicham permit l'élection du patriarche melkite Etienne III, mais le successeur de celui-ci, Théophylacte Bar Qambara, protégé par le calife Marouan II, eut recours à la violence pour mettre fin à cette double juridiction, suivant en cela ce que les moines de Saint-Maron et leur patriarche, soutenus par un certain nombre de fidèles et de prêtres liés à leur communauté, ont résisté sur place, puis se sont réfugiés au Liban, presque indépendant à l'époque, où ils ont formé une nouvelle Église, réunissant d'abord un petit nombre de fidèles, qui ont ensuite progressé grâce à une démographie féconde et forment aujourd'hui l'Église maronite. Affaibli par toutes ces pertes, le Patriarcat orthodoxe d'Antioche pouvait compter, au moment des croisades, environ un demi-million de fidèles. Les Byzantins s'étaient emparés d'Antioche en 969 et avaient conservé la ville jusqu'à l'arrivée des croisés en 1098 : Le prince Bohémond, malgré les promesses faites à l'empereur byzantin Alexis Comnène, la garda pour lui et obligea le patriarche melkite Jean V à abandonner la ville. C'est à cette époque que les patriarches melkites d'Antioche (tous Grecs durant cette période) allèrent résider à Constantinople, et ce jusqu'à la reconquête d'Antioche en 1268 par le sultan mamelouk d'Egypte Baïbars.

Évolution

 
La domination des Byzantins eut une première conséquence, d'ordre liturgique : jusqu'alors, le Patriarcat d'Antioche, même dans sa branche orthodoxe (chalcédonienne), avait observé le rite antiochien, très influencé par celui de Jérusalem, et qui est encore aujourd'hui suivi par l'Église syrienne orthodoxe et (avec diverses modifications) par l'Église syrienne catholique et l'Église maronite. Progressivement, il y a eu une interaction entre la liturgie antiochienne et celle de Constantinople, jusqu'à la fin du 13ème siècle ; il en était de même à Jérusalem et à Alexandrie. Comme une bonne partie de la population parlait le syriaque, les livres liturgiques byzantins furent traduits dans cette langue (les bibliothèques d'Europe possèdent plus de deux cents manuscrits melkites en syriaque, de cette époque, le plus récent datant du milieu du XVIIe siècle) . Mais la progression de l'arabe comme langue parlée par la majorité de la population a entraîné l'introduction de l'arabe dans la liturgie. Au début du XVIIe siècle, le métropolite d'Alep Meletios Karmé révise les traductions arabes des textes liturgiques et leur donne la forme qui a été conservée jusqu'à aujourd'hui, avec quelques améliorations. La deuxième conséquence du séjour des patriarches melkites d'Antioche à Constantinople, de 1098 à 1268, fut l'introduction du schisme de Michel Cérulaire, malgré la résistance notoire du patriarche d'Antioche Pierre III. L'installation d'un patriarche latin à Antioche après le départ de Jean V, l'antagonisme de Bohémond et de l'empereur byzantin, la subordination forcée de la hiérarchie orientale à la hiérarchie latine, furent autant d'éléments qui poussèrent les melkites à l'opposition. Quant au moment précis de la séparation, qui fut plus politique que religieuse, il n'est pas possible de le dater exactement. A partir de 1268, les patriarches sont à nouveau presque tous autochtones ; mais les relations avec l'Occident sont sévèrement interdites par les sultans d'Égypte, auxquels la Syrie est alors soumise ; de plus, le πatriarche melkite est beaucoup plus surveillé que le πatriarche maronite, plus indépendant dans ses montagnes du Liban. On note néanmoins l'union avec Rome en 1098, en 1242 et pendant les années qui suivirent et de 1274 à 1283 ; l'union fut rétablie au concile de Florence (1439) et dura jusque vers 1443 ; elle fut à nouveau restaurée en 1457 par le patriarcat d'Antioche et en 1460 par le patriarcat d'Alexandrie et de Jérusalem par le biais d'une délégation de Moïse Giblet qui se rendit auprès du pape Pie II à Sienne. Cette union semble avoir duré jusqu'à la conquête de la Syrie par les Ottomans en 1517. A partir de 1517, les relations avec Rome redeviennent pratiquement impossibles ; l'influence des Grecs de Constantinople s'accroît et l'Union tombe dans l'oubli. Dans les deux autres Patriarcats, le schisme céruléen ne fut pas immédiatement accepté. Dans le Patriarcat de Jérusalem, sans titulaire résident depuis la prise de la ville par les croisés (1098), la hiérarchie gréco-melkite est subordonnée au Patriarcat latin selon un modus vivendi qui s'établit progressivement. Après la conquête de la Ville Sainte par Saladin en 1187, le patriarche grec regagne son siège et les relations avec les Latins cessent, ne serait-ce que par nécessité politique. Dans le patriarcat d'Alexandrie, il était très difficile de connaître le nom du pape de Rome régnant. L'historien Yahya ibn Saïd (XIe siècle), qui était un Melkite d'Antioche, rapporte, au début de son œuvre, comment, de 685 à l'an 1000, en Égypte, on se souvenait toujours du pape Benoît II (684-685) parce que les noms de ses successeurs étaient inconnus, et ce jusqu'à Jean XVIII (l003-1009), et l'auteur s'excuse de ne pas donner les noms des papes qui manquaient pour cette raison. Cependant, toujours dans la première moitié du XIVe siècle, le diplôme officiel remis par les califes fatimides du Caire au patriarche melkite d'Alexandrie mentionnait explicitement sa soumission au pape de Rome, tout en lui interdisant d'entretenir quelque relation que ce soit avec l'Occident. Après sa destruction par Baibars en 1268, Antioche perd de son importance, et le patriarche Pacôme Ier transfère sa résidence à Damas entre 1375 et 1386. Par conséquent, peu à peu, Damas cesse d'avoir son propre métropolite et devient une éparchie patriarcale.

Les Melkites depuis le 18ème siècle

 
Envoyé en Orient par le pape Grégoire XIII, l'évêque titulaire (latin) de Sidon, Leonardo Abel, Maltais, entre 1583 et 1587, gagna à la foi catholique le vieux patriarche émérite d'Antioche, Michel VII, qui démissionna en 1582 et se retira à Alep. Il est très probable que cette mission de l'évêque maltais remonte à la constitution à Alep d'un petit noyau catholique, dont le nombre s'est progressivement accru lorsque les Jésuites et les Capucins (1625), puis les Carmes (1626) ont ouvert des résidences à Alep. En 1634, le patriarche Euthyme II (Karmé) envoie sa profession de foi catholique à Rome, mais meurt avant de recevoir la confirmation papale. En 1653, il y avait environ 7 000 catholiques à Damas. En 1664, Macaire III (Zaim), patriarche d'Antioche de 1637 à 1672, imite l'exemple d'Euthyme II, mais sans se déclarer publiquement, et sans interrompre ses relations avec les autres patriarches orthodoxes. En 1687, Athanase III (Dabbas), concurrent de Cyrille V (Zaim), fait de même, puis se retire en 1694 à Alep, ville devenue la citadelle du catholicisme en Syrie. En 1701, le métropolite de Beyrouth et l'évêque de Baalbek adhèrent formellement à la foi catholique. Ceux qui étaient en communion avec Rome étaient devenus assez nombreux pour que la Congrégation pour la Propagation de la Foi (de Propaganda Fide) nomme ouvertement, en 1684, le métropolite de Tire et Saïda, Euthyme Saïfi (disciple des Jésuites et catholique de cœur depuis longtemps), administrateur apostolique des catholiques melkites dispersés dans le Patriarcat d'Antioche ; ce métropolite, fondateur de l'ordre basilien du Saint-Sauveur, fut un grand propagateur du catholicisme en Syrie en dehors de Damas et d'Alep. En 1716, le patriarche Cyrille V, jusqu'alors opposé à Rome, ayant été gagné par son ami Poullard, consul de France à Saïda, envoya sa profession de foi catholique à Rome, en même temps que l'évêque de Seidnaya, Gerasimos, puis mourut en 1720, laissant le Patriarcat à Athanase III. Ce dernier, bien qu'il se soit montré favorable aux catholiques lors de sa retraite à Alep, se comporte ensuite différemment. À sa mort en 1724, le parti catholique, devenu assez puissant, s'empresse de choisir comme patriarche, à défaut du métropolite Euthyme Saïfi (mort en 1723), son neveu Séraphin Tanas, qui prend le nom de Cyrille VI. Les Grecs de Constantinople lui opposèrent immédiatement le Chypriote Sylvestre, et une lutte acharnée s'engagea pour la possession du patriarcat. Expulsé de Damas, Cyrille VI trouve asile au Liban, alors semi-indépendant. L'union avec Rome put facilement s'étendre au Liban et resta toujours solide à Alep et à Damas, malgré les persécutions parfois violentes ; dans le reste de la Syrie, l'opposition de la hiérarchie orthodoxe paralysa les efforts, tandis que les successeurs de Cyrille VI étaient tous des Melkites autochtones, ceux du Grec Sylvestre étaient tous des Grecs jusqu'en 1899, année durant laquelle le parti autochtone, soutenu par la Russie, parvint à exclure les Grecs. Dans les Patriarcats d'Alexandrie et de Jérusalem, les catholiques melkites, dispersés et en petit nombre, étaient confiés aux franciscains de la Custodie de Terre Sainte. Le 19 mai 1772, à la demande du clergé et des fidèles, Rome les confia, en tant qu'administrateur apostolique, au patriarche grec melkite catholique d'Antioche, qui résidait alors au Liban. En 1832, les Égyptiens s'emparent de Damas et de toute la Syrie, qu'ils conservent jusqu'en 1841. Profitant de cette situation, le patriarche Maximos III (Mazloum), élu en 1833, revint à Damas en 1834 ; jusqu'à sa mort en 1855, il passa une bonne partie de son patriarcat à préparer puis à appliquer, non sans de vigoureuses luttes, l'émancipation civile qu'il avait obtenue de la Sublime Porte pour son Église en 1848. En 1838, il avait obtenu du pape Grégoire XVI le privilège personnel de porter, en plus de celui de patriarche d'Antioche, les titres de patriarche d'Alexandrie et de Jérusalem. En 1894, le pape Léon XIII étendit la juridiction du patriarche grec melkite catholique, au-delà des limites des trois patriarcats, à ses fidèles vivant dans le reste de l'Empire ottoman. L'introduction trop hâtive du calendrier grégorien par le patriarche Clément I (Bahouth), en 1857, fut le prétexte d'un petit schisme causé en réalité par d'autres raisons, et rapidement absorbé par la sage administration (1864-1897), prudente et énergique du patriarche Grégoire II (Youssef-Sayyour), sous laquelle la communauté grecque-melkite catholique fit de grands progrès, surtout dans les régions de Tripoli au Liban et de Jdeidet Marjeyoun ; sous ses successeurs, de Pierre IV (Géraigiry) à Cyrille IX (Moghabghab), ce progrès s'étendit notamment à la Galilée, à la Transjordanie et à la région de Homs, en compensation des graves pertes causées par la famine de la première guerre mondiale et des émigrations qui en découlèrent. Dans le même temps, ces patriarches ont dû faire face aux conséquences, dans tout le Proche-Orient, de la décomposition de l'Empire ottoman et de la guerre civile.